À l'origine, Cryptgame est un escape game ambiance magic fantasy simulant l'univers d'Harry Potter. À ce labyrinthe immersif se superpose l'exposition collective Cryptgame. Trente artistes, en grande partie basé·es à Marseille, décident de s'y rassembler, inspiré-es par les analogies qui existent entre craft et witchcraft.
Incantation d'une scène qui aspire à se définir par elle-même, Cryptgame cartographie nos influences réciproques, nos alliances affectives, nos histoires interpersonnelles et nos quêtes collectives. Les œuvres, liées par une esthétique magico-mystique, semblent renoncer à se confronter au réel. La figuration est grimée au profit d'une lecture ésotérique du monde : symboles occultes, formes et créatures biscornues, parfois hostiles, enchantées, ou les deux. Ainsi, Cryptgame ouvre-t-elle des portails vers l'ailleurs comme autant de stratégies d'escape.
Incantation d'une scène qui aspire à se définir par elle-même, Cryptgame cartographie nos influences réciproques, nos alliances affectives, nos histoires interpersonnelles et nos quêtes collectives. Les œuvres, liées par une esthétique magico-mystique, semblent renoncer à se confronter au réel. La figuration est grimée au profit d'une lecture ésotérique du monde : symboles occultes, formes et créatures biscornues, parfois hostiles, enchantées, ou les deux. Ainsi, Cryptgame ouvre-t-elle des portails vers l'ailleurs comme autant de stratégies d'escape.
De quoi essayons-nous de nous extraire ? La question suffit-elle à produire du commun ? Nous l'ignorons. Derrière l'humour et la dérision, l'existence même d'une turbo-expo de cette ampleur dénonce un épais mystère que les institutions et les pouvoirs publics du Sud se refusent conjointement à résoudre : où sont nos lieux de socialisation, de production et d'exposition ? Pour combler cette absence et conjurer le sort, il nous faut aujourd'hui emprunter des chemins de travers.
©Alexia Abed 2024, Texte de l'exposition collective Cryptgame





Principe du Vase d'Aeriin :
Le principe du Vase d’Aeriin constitue un espace d’expérimentation contextuelle. Il permet d’explorer la suggestibilité de lieux, de textures et de temporalité grâce à une imagerie connotée. Le Vase d’Aeriin est un récipient, un réceptacle qui conserve les choses que j’ai cueillies dans le monde et les mélange en un liquide nouveau. À la manière du panier de Le Guin ou de la notion de botulisme chez Fisher et Woolf, cet ustensile renferme et digère la connaissance du monde pour nous pousser à dénicher la sensibilité qui y est enfouie. La série condense alors des gestes quotidiens et des visions spéculatives dans un espace évolutif : chaque nouvel autel est un embranchement de plus au carrefour sémiologique. En fournissant des descriptions de lieux à l’intelligence artificielle, je génère ainsi une diversité d’espaces empiriques dans lesquels une sculpture digitale se matérialise. J’opère alors par un dernier geste, un encadrement qui sanctifie l’ambiance de l’endroit où le vase s’est déposé.


















